CoSoFT

Compétences sociales Formation et Travail

 
Le projet CoSoFT s’inscrit dans un contexte où les soft skills, compétences sociales ou encore savoir-être deviennent omniprésents dans les discours des employeurs et des recruteurs. Il ne suffit plus de valoriser ses compétences techniques lors d’un recrutement mais il convient également de mettre en avant son savoir-être dans son CV et lors d’entretiens d’embauche. On observe également un intérêt croissant de l’école et du système éducatif dans son ensemble pour ces compétences qualifiées de « non académiques » ou de transversales.
L'un des objectifs est de mettre en avant les compétences sociales valorisées par les employeurs. En dehors du diplôme et des compétences techniques que l’on associe également aux hard skills, quelles sont les qualités requises pour trouver un emploi ? Les soft skills recherchées par les employeurs dépendront du métier visé ou concerné, du profil de l’employeur, du contexte du marché du travail, etc. Il sera ainsi intéressant de mettre en avant les représentations des employeurs concernant ces compétences. En effet, la définition de ces compétences fait l’objet de vifs débats. Peut-on parler de compétences ? Ne s’apparentent-elles pas davantage à des traits de personnalité ? Ces dernières sont en partie acquises dans la sphère familiale. Une première enquête qualitative réalisée dans le cadre du projet Excellpro semble d'ailleurs montrer que les employeurs associent souvent ces compétences à l'éducation familiale voire à des caractéristiques innées. L'objectif du projet CoSoFT est aussi de confronter ces représentations à celles des jeunes (entretiens semi directifs) et à des données plus objectives : une enquête par questionnaire permettra de faire des liens entre le niveau de certains soft skills, mesurés grâce à des échelles validées par des psychologues, et les caractéristiques sociodémographiques des jeunes.
Ce qui nous amène à questionner l’importance croissante qui leur est donnée sous l’angle de la justice et des inégalités. En effet, contrairement aux compétences académiques, également valorisées lors d’un recrutement, les compétences sociales sont moins développées dans le système éducatif français et dépendraient davantage du milieu familial et de l'origine sociale. Ainsi, dans quelle mesure leur valorisation n’aggraverait-elle pas les inégalités sociales, en particulier sur le marché du travail ?

Membres du CREN impliqués dans le projet

Inès Albandea
Arthur Imbert
Manuella Roupnel-Fuentes

Thème(s) de rattachement

Thème 3 - Politiques et acteurs en éducation et formation

Mis à jour le 05 octobre 2023.